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L'île - d'après une pièce inachevée

  • Alice
  • 8 avr.
  • 2 min de lecture

Quand tout s’arrête, que reste-t-il ?

Inspirée d’une pièce inachevée de Mihail Sebastian, L’île nous plonge dans un entre-deux fragile. Auteur roumain du début du XXe siècle, Sebastian était connu pour sa plume à la fois politique, intime et profondément humaine. Juif et antifasciste dans une Europe en crise, il a laissé des textes marqués par l’exil, le doute, la quête de sens.


Dans L'île, Nadia est artiste, Boby joue au foot, Manuel travaille à la banque. Ils ne se connaissent pas. Pourtant, les voilà coincés ensemble, dans une agence de voyage, à attendre un départ qui n’arrivera pas. La guerre, ou quelque chose qui y ressemble, rend tout retour impossible.


C'est enivrant la faim, c'est un peu comme le vin, ou l'amour

Daria Konstantinova, qui signe la mise en scène et joue Nadia, capte l’attention dès les premiers instants. Daria se distingue par une performance intense et profonde, apportant une émotion palpable à chaque scène. Elle forme, avec ses deux partenaires, un trio où chaque geste et regard sont chargés de sens. Ensemble, ils créent une alchimie unique, explorant l’amour, la solidarité et l’espoir, même dans un monde en crise.


Certaines scènes, cependant, traînent un peu. On sent des intentions fortes, mais tout ne prend pas : quelques ruptures de rythme, des enchaînements moins fluides. Le texte, inspiré d’une œuvre inachevée, laisse aussi des zones floues – parfois touchantes, parfois frustrantes.


Une touche d’élégance hors du temps

Visuellement, la pièce nous embarque tout de suite dans une autre époque. Les costumes, inspirés des années 40, sont élégants et mettent en valeur les personnages. Chacun.e est défini.e par son style et selon sa classe sociale. On sent l’effort de précision dans le choix des tissus, des coupes, des couleurs : un beau travail de reconstitution.


L’île nous invite à nous interroger sur la place de chacun dans ce monde en crise. Les repères s’effondrent, et avec eux, nos certitudes. Alors, à quoi on s’accroche quand tout disparaît ? À l’amour ? À des souvenirs ? À des inconnus qui, comme nous, cherchent un moyen de traverser le chaos ?


Et toi, dans tout ça, tu en penses quoi ?


Équipe artistique

Texte : Mihaïl Sebastian

Mise en scène : Daria Konstantinova

Avec : Daria Konstantinova, Pierre Gaillourdet, Thomas Amiard, Héléna Biancheri, et Yann Samuel Karsenti

Informations pratiques


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